Une dame agent de terrain à l’APROMAC

Mme Monney Amoin Rachelle née Kouamé est mariée et mère de 3 enfants. Elle est titulaire d’un Brevet de Technicien Supérieur (BTS) en Agriculture Tropicale Option production végétale. Sa formation est loin d’être fortuite parce que Mme Monney aime être en contact avec la nature. Après ses études, elle intègre l’Association des Professionnels du Caoutchouc Naturel de Côte d’Ivoire (APROMAC) où elle exerce au poste de Technicienne de Développement Hévéa (TDH) depuis 2012.

Comment êtes vous arrivées à l’APROMAC ?

J’ai fait une demande d’emploi parce que j’avais appris que l’Association des Professionnels du Caoutchouc Naturel de Côte d’Ivoire (APROMAC) allait bientôt recruter des Techniciens de Développement Hévéa (TDH). J’ai été contacté après plusieurs mois par un cabinet pour des entretiens. C’est à la suite de ces entretiens que j’ai été retenu. Comme tout début, le travail était un peu difficile mais avec l’amour de ce qu’on fait on y arrive toujours.

Vous êtes combien de femmes à ce poste ?

Je suis actuellement la seule TDH femme. Il y a 16 hommes. Nous sommes 17 au total actuellement au lieu de 18, parce que l’un d’entre nous a été promu à un autre poste de l’APROMAC. Il faut dire que chaque Technicien de Développement Hévéa (TDH) couvre une zone géographique. Cela constitue les 18 secteurs hévéicoles du pays. Je m’occupe des départements de Yakassé-Attobrou, Adzopé, Azaguié et une partie d’Agboville. Quand je commençais à l’APROMAC en 2012, nous étions 3 femmes sur 18 personnes. Les autres se sont retirées progressivement.

Quelles sont les difficultés éprouvées et comment les avez-vous surmontées ?

Les difficultés, c’est au niveau des déplacements. Je fais de longues distances à moto sur les pistes villageoises difficiles à pratiquer ; sous la pluie et sous le soleil. Il y a aussi parfois des crevaisons pendant les déplacements. Tout cela n’est pas facile à gérer. Je me dis simplement que la récompense se trouve au bout de l’effort.

Quelles sont les spécificités de votre profession ?

Je forme des planteurs au métier de l’hévéa, j’assiste les pépiniéristes à la production des plants de qualité à haut rendement, j’aide à la création des plantations de qualité et je fais également le suivi des plantations.

Quelles sont vos plus grandes satisfactions dans votre milieu ?

Avec les plantations créées nous observons une amélioration des conditions de vie en milieu villageois. La joie des villageois dans la réalisation de ces travaux est ma plus grande satisfaction. Il y a aussi l’entretien des pistes villageoises réalisé par l’APROMAC. Cela permet au villageois non seulement d’évacuer leurs productions mais également de se déplacer aisément.

 Quels sont les conseils que vous pourriez donner aux femmes qui veulent exercez dans le même secteur que vous mais qui hésitent encore ?

Je demande à ses dames de ne pas hésiter. C’est un métier qui nourrit son homme. La terre ne trahit pas et nous savons tous que l’économie de ce pays repose sur l’agriculture.

Quel est votre mot à l’endroit des filles plus jeunes ?

Je demande aux jeunes filles qui se disent peut-être que tout ce qui est en rapport avec l’agriculture est pénible que ce n’est pas vrai. Parce que tout métier à ses contraintes mais avec la volonté on y arrive toujours.

Quel est l’appel que vous lancer aux femmes ?

Le travail donne l’indépendance, ce que les hommes font nous pouvons le faire aussi car ils n’ont pas deux têtes ni huit membres. L’agriculture est un secteur qui ne trahit jamais.

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